Les enjeux
Un débat existe chez les historien-nes sur l’utilisation du terme « fascisme », (de même que la différence entre régime fasciste et régime totalitaire fait également l’objet de désaccords). Certains historiens spécialistes du sujet, comme Zeev Sternhell ou Henri Michel, datent l’apparition du fascisme en France (ou d’un pré-fascisme) dès le XIXe siècle. Henri Michel, dans son livre Les fascismes, remonte par exemple jusqu’au bonapartisme. Dans les milieux politiques et militants, les termes « extrême droite » et « fascisme » sont souvent utilisés comme synonymes. De même, le terme « fascisme » est souvent employé pour qualifier des politiques autoritaires ou répressives. Nous pensons que l’utilisation des différents termes doit se faire avec un certain discernement, afin de ne pas créer de confusion. Si l’extrême droite est le terreau sur lequel abouti un régime fasciste, l’ensemble des mécanismes qui conduisent à ce résultat ne relèvent pas uniquement d’une politique d’extrême droite. Cependant, et par souci de commodité, nous utiliserons le terme « fascisme » pour qualifier les différents acteurs et mouvements d’extrême droite évoqués ici et dans les reportages de ce dossier spécial. Dans son livre Les extrêmes-droites en France de 1945 à nos jours, l’historien spécialiste de l’extrême droite Jean-Paul Gautier, emploie le pluriel pour qualifier le fascisme, qui est « à la fois un et multiple. » Il explique : « Le concept d’extrême droite rend difficilement compte de la diversité des mouvements et des réseaux qui la composent comme des tensions et des rivalités internes. Ce n’est pas un bloc homogène. C’est une sorte de microcosme politique vivant dans l’ensemble replié sur lui-même, un enchevêtrement de groupuscules nés souvent de fusion ou de scission, de cercles éphémères rivaux, de feuilles confidentielles, minés par la guerre des chefs. Aucune formation ne semble employer le même langage. Certains parlent de révolution, d’autres de contre-révolution. Les uns se disent nationalistes, d’autres européens, régionalistes. Certains défendent une Europe des ethnies et se déclarent identitaires européens. Personne ne semble d’accord sur rien. Des divisions fondamentales apparaissent sur la nature du régime à instaurer les extrêmes droites en France (monarchie ou république), sur la forme de l’État (totalitaire ou décentralisé), sur le régime économique (libéralisme, corporatisme, ou étatisme), sur la défense (armée de métier ou défense populaire), sur l’Europe (l’Europe des patries ou Europe intégrée), sur la politique étrangère (pour ou contre l’Alliance atlantique, pour ou contre Israël), sur la place de la religion dans la société (Occident chrétien ou libération païenne). L’extrême-droite est une réalité changeante et polymorphe entre « La France aux Français » et « Europe-jeunesse-révolution ». Cependant apparaissent quelques dénominateurs communs : l’anticommunisme, l’ordre, la mise en place d’un état fort, la méfiance à l’égard de la démocratie parlementaire, la haine du cosmopolitisme et le rejet de la politique d’immigration soit par racisme, soit pour des raisons religieuses, culturelles et identitaires, l’alliance avec « le peuple » contre « les féodalités ». L’objectif essentiel à long terme des différents mouvements d’extrême droite est l’instauration d’un ordre nouveau, politique, social, économique, culturel, religieux. »
On ne sait pas exactement où commence l’extrême-droite, mais on sait toujours où elle peut aller.
André Laurens
Ainsi, le fascisme fait tout autant référence à l’idéologie et aux mouvements qui se revendiquent de celle-ci, mais aussi aux États. Parce qu’il est divers et multiple, n’en parler que sous l’angle des partis politiques serait réducteur. Et malgré les nombreux points de désaccords entre les différents groupes et courants d’extrême droite en France, il subsiste un projet commun, à savoir : « une régénération nationale et/ou civilisationnelle par purification ethno-raciale et politique du corps social », comme le formule Ugo Palheta dans une interview accordée au magazine CQFD. Cette multiplicité des extrêmes droites se constate également en France aujourd’hui : des électoralistes (le Rassemblement National, Reconquête, Debout la France…), aux médias (Valeurs Actuelles, CNews, FdeSouche, BreizhInfo…), en passant par les catholiques traditionalistes (Civitas, Fondation Lejeune, Action Française…), la mouvance identitaire (une tendance qui refuse toute forme de métissage et qui affirme l’impossibilité d’une cohabitation harmonieuse entre deux « souches » humaines différentes), mais aussi la galaxie d’influenceur-ses et d’activistes qui font leur beurre à l’aide des réseaux sociaux. Le collectif de surveillance antifasciste La Horde, publie depuis des dizaines d’années des cartographies de l’extrême droite. La dernière a été mise à jour en décembre 2022 (et est visible en meilleure qualité via ce lien).
Qu’est-ce que l’antifascisme ?
Le terme « antifasciste » a vu le jour en 1922 en Italie, en référence aux opposant-es de Mussolini. Dans son autre livre intitulé Antifascisme(s), des années 1960 à nos jours, l’historien Jean-Paul Gautier définit l’antifascisme au pluriel :
Politiquement, les antifascismes recouvrent une multiplicité de composantes : communiste, trotskiste, anarchiste, socialiste, libérale, chrétienne. Chaque composante a son propre ADN. Le clivage fascisme/antifascisme recouvre un clivage droite/gauche mais seulement en partie. En effet, si le fascisme entend anéantir la gauche politique et syndicale, il veut également détruire la démocratie.
Dans les années 1930, la riposte antifasciste française se développe face au péril hitlérien, mais aussi face à la progression de différents mouvements comme l’Action Française, les Croix-de-Feux, les Jeunesses Patriotes ou encore le Francisme. Les années 1930 aux années 1960 voient aussi se succéder la guerre d’Espagne, la Résistance, les guerres coloniales… qui seront des temps forts pour les fascistes comme pour les antifascistes. Jean-Paul Gautier écrit : « Sous la 5e République, quatre grands moments apparaissent dans les mobilisations des antifascismes : de la guerre d’Algérie à la guerre du Vietnam, Mai 68 et les mobilisations contre les groupuscules d’extrême droite dans les années 1970, la période ouverte par la montée du Front national à partir des années 1980 et la relance de l’antifascisme radical après l’assassinat de Clément Méric en juin 2013. » Ces différents courants sont davantage développés dans les autres reportages de cette série.
Le 05 juin 2013 à Paris, un affrontement éclate entre des skinheads d’extrême droite nationalistes appartenant au groupe Troisième Voie, et un groupe proche de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue. Le militant Clément Méric, membre du groupe antifasciste, décède le lendemain à l’hôpital à l’âge de 19 ans. Deux des militants d’extrême droite ayant pris part à la rixe sont condamnés à huit et cinq ans de prison. Cet événement conduit notamment à la dissolution du groupe Troisième Voie, dont faisait partie les skinheads, et de son service d’ordre les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). Ce groupe avait été fondé dans les années 1980 et 1990 par un certain Serge Ayoub, puis réactivé en 2010. Depuis, des marches et des manifestations sont organisées à chaque anniversaire du décès de Clément Méric.
Montée de l’extrême droite et projets d’attentats en France
Ces dernières années, les exactions de l’extrême droite sur le territoire français ont fait de nombreuses victimes. Petit recensement récent, et non-exhaustif :
- En mars 2022, le rugbyman argentin Federico Aramburu est tué par trois balles dans le dos par le militant néofasciste Loik Le Priol, en plein Paris, sur le boulevard Saint-Germain.
- Durant plusieurs mois de 2022 à 2023, des élu-es de la commune de Callac dans le Finistère sont menacé-es de mort et de viol pour avoir défendu un projet d’accueil de réfugié-es.
- Le 22 mars 2023, la maison du maire de Saint-Brévin-les-Pins en Loire-Atlantique est incendiée par des militants d’extrême droite en pleine nuit. Là encore, il s’agit d’un élu qui défend un projet de centre d’accueil pour personnes migrantes.
- Lors du mouvement social contre la réforme des retraites de 2023, les commandos « Waffen Assas » ainsi que le Groupe Union Défense (GUD) de Paris ont attaqué les cortège étudiant-es qui bloquaient les universités (dont Panthéon-Assas), dans le but de briser les grèves.
En 2021, le média Rapports de force a publié une cartographie des violences commises par l’extrême-droite durant l’année. La même année, on apprenait via cet article de Libération que 29 suspects d’extrême droite avaient été interpellés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme (contre 5 en 2020). Et que sur les dix derniers attentats politiques déjoués, sept étaient liés à l’extrême droite.
En mars 2023, une boucle Telegram du nom de « FRDeter« est infiltrée par Tajmaât, qui se présente comme une « plateforme collaborative pour la diaspora maghrébine ». Ce canal Telegram – fermé depuis – regroupait des néonazis de toute la France, et se composait en sous-groupes départementaux. Son objectif était d’organiser des rencontres entre membres et des actions violentes. Leur enquête a permis de repérer des projets d’attentats, comme celui d’une mosquée du quartier de Wazemmes à Lille et qui était prévu pour le 13 avril. Les personnes noires, arabes et musulmanes sont leur cible principale, mais sont aussi visés des journalistes, des élu-es politiques ou encore des avocat-es. Une liste avec les noms, prénoms, adresses et numéros de téléphones de 90 « collaborateurs » circulait. Les « collabos », pour ces militants fascistes, étant les personnes de gauche antiracistes. Cet article de Radio France détaille davantage le sujet. À l’heure actuelle, la sous-direction anti-terroriste et le parquet de Paris sont en train de déterminer quelles suites judiciaires donner à cette affaire.
Silence au gouvernement. Aucun des faits cités ci-dessus n’a fait l’objet d’un commentaire par le ministère de l’Intérieur. Gérald Darmanin, qui entretient depuis longtemps des accointances avec l’extrême droite, se montre bavard en revanche quand il s’agit de qualifier des militant-es écologistes, d’«éco-terroristes», ou de fustiger un soi-disant «terrorisme intellectuel d’extrême gauche » concernant les violences policières. Plus que jamais, la riposte antifasciste semble indispensable. Dans cette première newsletter de notre dossier, Lisbeth s’est intéressée à la lutte antifa dans la ville de Reims, où l’extrême droite y est confortablement installée depuis plusieurs années.
L’initiative
Ah ! On en a du beau monde ici ! Des cathos intégristes avec Civitas, aux identitaires, en passant par les néonazis… À Reims, on ne sait pas faire dans la demi-mesure.
Du sarcasme, Isabelle (prénom d’emprunt) en a à revendre, et de la ténacité aussi. Militante antifasciste depuis bientôt trente ans sur la région de Reims, elle est l’une des membres du Collectif de Lutte Antifasciste (CLA). Créée en 1998, l’association faisait partie du réseau Ras l’front avant la disparition de celui-ci. Le CLA est en lien avec d’autres organisations locales, comme les syndicats ou encore la Ligue des Droits de l’Homme (LDH). Le collectif est aussi connu pour son festival du film antifasciste annuel. Isabelle nous dresse un tableau peu reluisant de la situation dans sa ville. « Les fascistes ont des bars à eux, ils n’en sont pas les propriétaires mais ils ont des relations complaisantes avec ces derniers, ce qui revient un peu au même. Heureusement, les différents groupes ne s’entendent pas entre eux. Les cathos intégristes, les hooligans, les clubs de motards d’extrême droite, les identitaires, l’Action Française… Tout ce beau monde peut se liguer occasionnellement, mais ils se détestent entre eux. » Isabelle explique que malgré la forte présence de l’extrême droite à Reims, la situation ne saute pourtant pas immédiatement aux yeux. « La population lambda ne s’en rend pas du tout compte. En fait, tant que tu es blanc et non militant, tu ne fais pas attention. Tu passes devant les stickers et les tags néonazis sans même les voir, je pense. Même au sein des syndicats, on a déjà eu des réflexions, du style “ça va, on est pas à Lyon quand même !” C’est chaud. Parce que parmi toutes ces personnes gravitant dans les réseaux d’extrême droite, certains ont quand même des procédures judiciaires pour meurtre… » Isabelle cite par exemple Serge Ayoub, l’ancien dirigeant du groupuscule d’extrême droite Troisième Voie, et de son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), dissouts à la suite du meurtre de Clément Méric par deux de leurs « soldats ». « Serge Ayoub vient pour ses clubs de motards, très actifs par ici. Mais il y a d’autres personnes connues de la justice, comme Greg le mercenaire. » De son vrai nom Grégory Zmora, l’ancien agent de sécurité et accompagnateur de chasses en Afrique, reconverti dans le business du tatouage, a été écroué en 2014 pour trafic d’armes en bande organisée. Lors des perquisitions à son domicile, différents calibres et munitions, ainsi qu’un drapeau nazi avaient été retrouvés. Il a finalement été relaxé l’année suivante. « Et puis on a aussi les MesOs, un groupe de hooligans néonazis très copains avec les Zouaves de Paris qui sont très actifs par ici », complète Isabelle. Le média Streetpress y avait d’ailleurs consacré ce reportage.
« Faire attention en manifestation »
En 2022, le collectif de surveillance antifasciste La Horde s’était rendu sur Reims dans le cadre d’une rencontre organisée pour le Festival du film antifasciste. « Les militants d’extrême-droite ont vu l’événement, ils se sont dit que ça ferait bien sur leur tableau de chasse de se payer les membres de La Horde, que ça leur donnerait une envergure nationale », raconte Isabelle. Heureusement, les militants du Collectif de Lutte Antifa sont avertis de la venue de « quatorze hooligans MesOs à la maison des syndicats ». Ils déplacent donc le lieu de l’événement. « Le lendemain, on a retrouvé la maison des syndicats dans un état pitoyable… Les membres de La Horde étaient choqués. Ils nous ont dit qu’ils font des déplacements partout en France, qu’ils se prennent régulièrement des insultes mais jamais rien de cette nature. » Isabelle affirme aussi faire attention en manifestation. « En face, on a quand même des néonazis. Les mecs viennent avec des battes de baseball, voire des armes à feu. » Dans un sourire amer, la militante explique que les non-rémois sont vite repérés dans les manifestations du coin. « Ils ont souvent des tenues pas adaptées, trop décontractées, des lunettes de soleil, voire des appareils photos ! » Isabelle tient malgré tout à tempérer :
À Reims, ce n’est pas non plus comme à Paris. Je n’emmènerai jamais ma fille dans une manif du 1er mai à Paris, mais à Reims ce genre de manif reste encore familiale.
Dès lors, difficile d’exister en tant que militant-e d’extrême gauche – et particulièrement antifasciste – à Reims. Isabelle raconte certaines agressions ainsi que les menaces, surtout en ligne, dont elle et ses camarades ont pu, parfois, faire l’objet. « Il suffit qu’ils voient qu’on aime des publications antifascistes sur les réseaux sociaux, alors ils te contactent, te trouvent, te menacent… Et tout le monde ne porte pas plainte bien sûr. » Mais pas question pour autant de déserter le terrain en ligne. « Pour toucher le grand public, on doit aller sur les mêmes outils qu’eux, on crée souvent des événements Facebook pour communiquer sur nos activités… L’affichage public ici n’est pas très bien compris et n’attire pas l’attention. » La militante explique que Reims a toujours été un territoire particulier concernant l’extrême droite. « Reims a toujours connu l’extrême-droite minoritaire. Du temps de la scission entre le Front National et le Mouvement National Républicain, c’est le MNR de Bruno Mégret qui s’est implanté ici. » Une extrême droite d’outsiders en somme, du moins vis-à-vis de l’extrême droite institutionnelle telle qu’elle est portée par le Rassemblement national actuel. Isabelle poursuit : « La tête de liste du Rassemblement National aux municipales en 2020 était Jean-Claude Philipot, soit le numéro deux du mouvement catholique intégriste Civitas. Tous ces gens ont tellement de casseroles derrière eux que même les représentants du RN ne veulent pas s’afficher avec eux. »
Ce qui a le plus changé depuis ces dix ou vingt dernières années, c’est la population, le tout un chacun. C’est comment la personne qui met un bulletin Rassemblement National dans l’urne, le fait désormais de façon décomplexée.
Le milieu associatif et syndical rémois s’est affaibli depuis la pandémie en 2020. « On vit une crise associative depuis le Covid, les gens ont déserté le terrain physique pour aller sur les réseaux. Et le pont entre le milieu syndicaliste et le milieu associatif se fait plus difficilement. » Isabelle raconte que pour la manifestation annuelle du 1er mai, il n’y a pas de cortège antifasciste et libertaire à Reims. « On a tendance à être mal vu en tant qu’antifa. Non seulement on a pas de cortège à nous, mais pire encore, on est mis derrière les forces de l’ordre ! » Pas possible non plus de mettre des affiches antifa dans le hall de la maison des syndicats. Une situation qu’Isabelle et les membres du Collectif de Lutte Antifasciste déplorent. « Les luttes syndicales et antifascistes se rejoignent sur plein de niveaux. » Début 2023, le CLA et la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) de Reims décident de renforcer leur partenariat existant, la LDH se dotant d’une commission de travail antifasciste. « La LDH apporte au CLA la puissance d’un réseau national et nous espérons leur apporter un savoir-faire et une expertise locale sur les différents axes de la lutte antifasciste. »
Face à tous ces constats, le Collectif de Lutte Antifasciste et les associations partenaires s’organisent. « Le CLA n’est pas un observatoire, on veut mener des actions. » Le Collectif de Lutte Antifasciste est ainsi organisé autour de cinq pôles de lutte, que sont : la lutte contre l’extrême-droite institutionnelle ; la lutte contre le racisme et pour le droit des étrangers ; la lutte contre le sexisme, les LGBTIphobies* et les droits des minorités au sens large ; la culture pour tout-es, et enfin, la lutte contre « l’obsession sécuritaire ». « Reims est une ville très vidéosurveillée avec le dispositif Voisins Vigilants, qui n’est autre qu’une milice citoyenne. » Interventions dans les écoles, tenues de stands lors de concerts et de festivals, émission régulière sur la radio associative du Grand Reims… Les actions menées par le CLA sont nombreuses et variées, et l’association participe également à des initiatives comme la commémoration de la nuit de Cristal, ou encore la journée contre le racisme chaque 21 mars.
Le festival du film antifasciste : le rendez-vous annuel des cinéphiles comme des antifas.
Depuis une quinzaine d’années, le collectif organise aussi tous les ans le festival du film antifasciste. « C’est le festival où les cinéphiles peuvent y trouver leur bonheur, y compris ceux qui ne sont pas forcément engagés contre l’antifascisme », résume Isabelle. La programmation est éclectique. Du documentaire, mais aussi de la fiction, des animés, du court comme du long-métrage, à destination des adultes comme du public jeunesse. Des films connus, inconnus, récents, vieux, voire en cours de réalisation ! L’objectif du festival est de montrer toutes les facettes de l’antifascisme, en restant accessible au grand public. « On aime aussi les ovnis, l’inattendu. Il faut que ça reste fun. On a envie d’être surpris, étonnés. » Une session débat/échange vient clôturer chaque projection. « On est présents dans les cinémas, les maisons de quartiers, les librairies, et certains lieux atypiques… Autant en centre-ville que dans des quartiers plus excentrés et périphériques. »
On remplit très bien cette fonction de s’adresser à un public antifa et à un public cinéphile. Dans les échanges avec le public autour des films, on a des questions qui portent autant sur le fond et le propos politique, que sur la forme, la réalisation en elle-même.
La seizième édition du Festival aura lieu en juin prochain.